Fais pas ci fais pas ça…adada sur mon bidet. Ha Jacques, si on pouvait revenir en arrière!

Partie une. Requiem pour un con…

Comme c’est les vacances et que les joueurs de poker s’ennuient, un peu de Voila, Gaci etc…Moins de lectorat donc…moins de critiques genre mytho ou il se la pète! Allez, le site devient blog et finit journal un team!

Il y a des jours dont chacun se souvient…A vie! Le jour ou pour une fois vous n’avez pas le tableau d’honneur, le jour ou l’on gagne son premier tournoi, sa première demande en mariage voire celui de son dernier divorce! Désolé pour les mots grossiers, ils font partie de la scène.

Nouveauté vacances : deux citations humoristiques pour chaque billet, n’ayant rien à voir avec ce dernier! Ni avec le poker…quoique!

Les grues peuvent se permettre de voler à tout âge mais on ne devient pas barbillon quand on a les cheveux blancs…

C’était entre printemps et été 85…Un jour comme les autres ou du moins qui a commencé comme les autres. Jacques et moi avions rendez-vous chez un de mes clients Casio, à Paris, pour tenter de leur vendre un spot TV. Matinée de travail comme les autres, sauf qu’avec mon pote, le café c’est du Lagavulin. Et les calculettes ont perdu les virgules et les zéros vite fait. Bref, après le RdV, au lieu d’aller comme d’hab déjeuner au Vivario avec Jean Luisi, le vieux pote de toutes les galères, Jacques me dit on a rendez-vous avec Serge. Pas bavard Jacques, comme toujours. Direction rue de Verneuil au Galant Vert (n’existe plus) en face de chez Serge. Lequel nous attend déjà (il est midi) avec un…oui un 102. Il est tout seul et un grand sourire de retrouver Jacques, son vieux complice. Il nous explique rapidement ce qui compte: avant l’apéro!

Impossible de venir « chez nous » au Vivario (rue Cochin) parce que :

Hé les mecs, on n’oublie pas l’heure…Charlotte a son disque d’or…

1. Il attend un journaleux des Dernières Nouvelles d’Alsace. (Jacques s’esclaffe) Serge lui dit que c’est un môme qui débute, un stagiaire et que depuis le temps que les vieux croutons du journal essaient de décrocher une interview, c’était pour les faire « chier » qu’il avait accorder une bouffe-palabre au gamin.

2. Il veut absolument que nous écoutions son  requiem pour un con, remasterisé, chez lui, religieusement, avant de donner son feu vert à sa maison de disque.

3. A 18 heures, Charlotte a son premier disque d’or chez Phonogram pour Lemon Incest (un zest de citron) un requiem à l’amour fusionnel. Donc pas de retard. D’autanr que Jane vient aussi!

 

« C’est la mienne… » « non la mienne »…etc…J’insiste etc…Bref, au bout d’un 1020 soit 10×102, autant de Lagavulin pour Jacques et moi, arrivée fracassante de Jean Luisi qui lui, n’a pas pris l’apero : (ça ne se fait pas de passer à table à jeun!) « Bien, dit Jean  (phonétiquement) chi gampemo, je vais prendre un petit viski » ce qui, dans son jargon signifiait « la vie est belle, je prends un Scotch, laisse la bouteille Gérard »  (l’ex patron du Vert Galant, enfin à l’envers, celui là est dans le 7°)

Arrivée donc de Jean Luisi et du stagiaire aux Dernières Nouv d’Alsace…Une certain Paul. Hasard, Jean est de Figarella et le jeune Paul de Fozzano, bref une espèce d’île qui aurait été italienne à 6 mois près, suivant certains bouquins d’histoire. Jean et Paul sont sur une table au Viski », nous sur une autre, avec…Houla! Heureusement, pas de femme à bord! Il est 15 heures! Ca tangue un peu, le matelot Paul est désossé, comme on dit chez les louchebems. Oui, on aimait jaspiner l’argomich à Louchebem mâtiné verlan devant ceux qu’entravaient rien à la jactance…La rirafé c’était lezba pour une sièrqué de grand féka… etc..

15 heures : me rappelle que Jacques et moi avons pris un filet de sole (je me souviens surtout du Ramonet Prudhon) et que Serge apprenait la belote de comptoir à Jean (qui trichait mieux que lui) et au gosse. Trait de génie de Gainsbard : « Paul, donne moi le numero de tél de ton tôlier en Alsace »… S’en suit une conversation entre Serge et le patron des DNA, bref « si vous voulez mon interview, vous payez ses frais plus l’hôtel G.V à Paul plus taxi pour aller chez Drucker ce soir avec moi + si affinités… et interview demain. A prendre ou à laisser. » Réponse de DNA: « ok ». Le Paulo est mort de Scotch, mort de rire, mort de peur! Il n’a que 18 ou 20 ans! …et corse aussi! Ca crée des liens.

 

Mon vieux Jean, de French connexion en passant par…etc…mais quel sourire, quel grand pote, tu nous manques!

Serge : « remets-nous ça et amenez les cartes à table, on joue et après, on traverse la rue, on va chez moi, et on écoute. Religieusement. Le vrai, le grand requiem pour un con. Pas pour les cons!  Pour moi, pour nous, les vrais cons. » Il s’arrête, j’ai cru qu’il allait se mettre à pleurer, mais non, il sourit. Béat, …un ange. Il est 15h30, la partie n’a pas commencé!

 

 Ma pauvre Lucette, tu confonds les bois-sans-soif et les princes de la cuite! On est à 100 000 verres de toi! Nous, on tutoie les anges! Tu as le vin petit et la cuite mesquine. Tiens, au fond, tu ne mérites pas de boire!

Second part : la partie de cartes et le requiem pour un con, chez Serge. (La colère de Jane Birkin en prime…) dans qq jours!