Première question concernant Paul2A. Qui est-il vraiment? Un air bonasse et un accent ensoleillé certes, mais qui se cache derrière ces sourcils en brousaille? Il faut en réalité remonter à la nuit des temps, dans les années 50…

A 3 ans et demi, il a fréquenté une Grande Maternelle réservée aux filles, par dérogation. Dérogation2A pourrait d’ailleurs être son pseudo tant il en a usé et abusé! Peuchère, rien n’était trop beau pour le petit! On le mit donc tout petit dans une cour de récré « fumelle », c’est ainsi qu’il a toujours cru, aujourd’hui encore, que la gent féminine était son harem perso! Des études primaires ensuite, dont il n’a retenu que le qualificatif. Primaire! Le secondaire, là, cela lui a bien plu! le nom était alléchant, sonnait bien, faisait intello! Alors, il l’a adopté en mettant un « i » au bout, pour garder la consonance corse! Secondi je serai! Au grand dam de ses parents!

5 malheureuses victimes

A 16 ans, il fréquentait le gratin de son village! Toujours à papoter avec le docteur en médecine, le docteur en pharmacie. D’aucuns pensaient qu’il continuait de s’instruire! Mais un jour, différents documents tombèrent de son cartable en cuir, made in Sicilia! Le garde champêtre les ramassa et, avant de les lui rapporter, s’enquit du genre de documents qu’un jeune de 16 ans, pouvait bien transporter. Stupéfait, il découvrit 5 ordonnances, datées de janvier à décembre de la même année, (mais au siècle dernier s’entend!) 5 maladies sexuellement transmissibles MST, 5 fois des antibiotiques à prendre! 5 malheureuses qui avaient succombé à son charme de garenne aux yeux de braise.  Le garde champêtre interdit à ses filles ainsi qu’à toutes celles que le jeune Paul courtisait, de se montrer en si vilaine compagnie! A 17 ans, le pauvre gamin Paul (Acecondi),  que les montées de sève poussaient au désespoir, descendit à pied à 5 kilomètres de Fozzani, dans la « ville » où là, il s’enfila 5 Casanis aussi sec au bar. Un jeune de la ville, qui était là, ne supporta pas de voir Paul couver des yeux sa chérie! Il se leva et lui demanda : « Qui es-tu toi, pour regarder ma copine de ton regard lubrique? » Paul ne savait pas trop ce que lubrique signifiait, mais comprit au son peu amène de la voix de son rival, que ce dernier ne lui voulait pas du bien. N’écoutant que son courage, il déclama tout haut dans le bar : « je suis Paul Secondi, du village au dessus, j’ai 3 chèvres 1 poule, 2 lapins et les femmes que je regarde, finissent toutes par m’appartenir! » Il se retourna pour voir l’effet que cette déclaration avait fait sur la belle, mais jamais il ne put le savoir! un carafon d’eau vint de le heurter sur le front, et il perdit à la fois connaissance et une occasion de se taire! Pas sympas les gens de la ville!

Le jour de ses 18 ans, un 2 septembre, on ne sait s’il fût séduit par les discours du général Salan ou par les vagissements de Dany le rouge, 1962? 1968? (car personne ne connaissait en réalité la date de naissance de Paul, né à Fozzano, entre un chaudron de soupe au pistou et une étable), bref, le deux septembre, il dit à tous ses amis : « oh les amis, je vais défendre la Patrie comme vous devriez tous le faire! » Et de chanter avec l’accent corse : « ha qu’elles sont jolies les filles de mon pays… ». Un ancien du village, endormi sur un banc,  ne souleva même pas une paupière et lâcha tout en faisant la sieste : « un fada de moins au village »…

Chemin faisant, il fit de l’auto-stop sur les routes sinueuses de son île de beauté, direction Corte pour « signer » dans la Légion Etrangère. Il avait entendu chanter dans un café des environs, des hommes au crane rasé, des durs des tatoués des Hommes! Ils chantaient « cravate verte et képis blancs »! Paul leur demanda s’il n’en avaient pas en rab’, et ils lui répondirent en cœur : « vas signer à Corte, ils vont t’en donner là-bas! » Voilà pourquoi notre Paul se trouvait dans une Juva4, en route vers la garnison! Entre temps, nombre de pannes le retardèrent mais rien ni fît! il voulait sa cravate verte et son képi blanc! Il était coquet le bougre!

Fernand Sardou

Il a été bien accueilli, même l’adjudant lui donnait du « monsieur » par-ci du « monsieur » par là! « Signez là monsieur! Une fois la dernière page signée, Paul lui dit : « alors mon brave homme, j’y ai droit à mon chapeau blanc et ma belle vravate verte? » Il ne comprit jamais comment un homme si petit parvint à le mettre KO d’une seule main! Il se réveilla à l’infirmerie et aussitôt il demanda à parler à une infirmière : et c’est là qu’il entendit le rire du sergent, et que cela lui donna une idée : idée qu’il partagea lors d’une perme avec un un vieux monsieur, qui était là sur un fauteuil…De son prénom, il se souvient! Il s’appelait Fernand.

 

semaine prochaine, part 2!