Petit article entre amis…

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le week-end commence, et je vais écrire un petit article très léger après celui de François Debeauvais,

qui nous a tous obligé à réfléchir vendredi soir…

europe-day

 

Nous lui prodiguons nos encouragements et lui rappelons que son projet a généré (chez nous seulement) 149 likes en une journée et près de 385 lectures uniques de sa page en 18 heures. Par conséquent, bravo, c’est encourageant.

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Revenons à notre article du week-end… Tout d’abord, quelques mots tombant en désuétude petit à petit.

Antinomie, antinomique. (du latin : qui se contredit)

 

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Le poker est un sport ?!

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A priori, un antinomisme. Deux passions antinomiques. (du latin contradiction). On est loin, dans le titre ci-dessus de « chat et chat ». « Plutôt chien et chat ». Le sport, c’est l’égalité de toutes les chances. Que vous fassiez 1.98 mètre ou 1.71 mètre de hauteur, que vous accusiez à la pesée 45 kg ou 68 kg, vous devrez vous débrouiller pour lancer vos discoboles et autres poids le plus loin possible. Ou courir les 100 mères haies le plus vite possible. Sauter, skier, évoluer, voguer, surfer, glisser le mieux possible. Certes il y a des qualifications dans tous les sports pour atteindre le plus haut niveau. Cela s’appelle un handicap. Au golf, au tennis…Mais pas au plus haut niveau. Il n’y a qu’en sports de combats que l’on égalise les chances en poids. Et bien entendu, on ne mélange jamais les hommes et les femmes.

Au poker, certains voudraient bien faire croire à d’autres que la concentration, les statistiques et l’endurance sont un facteur déterminant. Et la chance, le dieu chance ou hasard suivant les religions, n’intervient pas. Ce sont des amalgames ou des liaisons dangereuses. De faux amis. Quel est le dénominateur commun à presque toutes les compétitions : le chronomètre. C’est le juge de paix. Et au poker ? La meilleure main allez-vous me répondre ?

Oui, mais…

Vous le savez très bien, au poker, certains sont plus « égaux » que d’autres. Dupont va mettre 100€ dans un tournoi en début de mois, s’il ne gagne que 1500€ par mois, il ne pourra réitérer plusieurs fois sans gagner. Quand vous faites un tournoi à 10k€ l’entrée, avec re-entry, vous ne jouerez pas de la même façon que Tom ou Daniel qui n’ont pas payé leur entrée ni leurs re-entries s’ils ont décidé de tenter des tapis hors main hors position. Attendez ! je n’ai pas fini… on ne s’arrête même pas là, la Cour des Grands est bien plus haute. Et vous n’imaginez pas la Cour des Très Grands (je n’ai pas eu le droit de filmer, il me manquait une golden press-card).

Regardez juste ce court passage d’une main de Guy Laliberté contre David Benyamine

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 M. Guy Laliberté, (one drop, one million)  se retrouve face à face avec le joueur de hight stake français, M. David Benyamine.

Guy a la meilleure main, 2 paires max flopées. David à une main à potentiel, un flush drow.

Le jeu en est à : mise 13k$, relance de David à 43k$ et sur-relance de Guy à 165 k$. Le pot est énorme 238 k$

David réfléchit et dit « all in » il pousse ses 500k$ et Guy suit et fait monter le pot à 1.227 k$

Guy montre ses cartes, il est favori à 65% contre 35% pour David.

drap

65% de chances

 

Coq-gaulois

35% de chances

juron

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Dans ce genre de coups, personne ne possède la vérité. L’adrénaline, le pouvoir, le secret espoir et l’échec se nimbent d’un voile de relativité très opaque. Je crois que la seule personne ayant fait preuve de sang froid, fut M. Brunson. L’âge sans doute ? Guy Laliberté calme le jeu, parle à David, lui demande s’il veut une fois ou deux fois ? Il explique bien à David que lui s’en moque éperdument. Il ne pense qu’à David. Et là, je demande à mes lecteurs de n’y voir aucune moquerie, c’est très important, nous voyons le visage de David se décomposer. Certes il garde son sang froid, mais il ne sait plus que faire. Les chiffres, ces sacrés chiffres qu’il connait par cœur le donnent perdant. Il a l’allure d’un enfant qui vient de commettre sa première bêtise, il est contrit mais son personnage lui interdit d’en faire plus. C’est Doyle Brunson qui lui sauvera la mise en lui disant : « David, 1 million de dollars pour Guy, c’est un jour de sa vie. Toi, c’est toute ta vie ! » Dernière chance, Guy lui dit : « Reprends ta dernière mise, je me contente du petit pot, es-tu d’accord ? » Et David, notre compatriote souffle et accepte le généreux deal du patron de One drop. David n’a pas eu son shoot, mais il a pu sauver 600 000 dollars… Alors le sport, il est où ?

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A bourses égales, il auraient fait la confrontation. A ce jour Guy est toujours aussi riche. David est rentré en France, et montre le chemin aux jeunes  chez Mypokersquad…

Vous voyez que le poker n’est pas un sport. C’est un jeu, une passion que nous avons tous. Mais soyons tous conscients, que notre passion est basée

sur l’inégalité des chances.

Et on ne parle même pas de triche.

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 On l’aime tout de même cette passion du jeu poker. Alors faisons en sorte qu’elle soit sinon la plus régulière possible, au minimum la moins irrégulière et injuste possible.

sacré

Either de Lausépienne

PS. Rappel de l’expression « Appeler un chat un chat » : Appeler les choses par leur nom. Être franc et direct. Bien qu’on l’ait maintenant oublié, cette expression a son origine en-dessous de la ceinture, ce qui est profondément choquant, n’est-il pas ?

En effet, ce qu’on appelle aujourd’hui argotiquement une « chatte », s’appelait autrefois un chat au XVIIIe siècle, en désignant d’abord la toison pubienne au XVIIe, car il ne faut pas oublier que c’est un endroit qui, comme le félin, est velu et se laisse volontiers caresser, sans négliger la très probable influence de l’homonyme ‘chas’, comme celui de l’aiguille, qui désignait un trou ou une fente.

S’il a existé une vieille locution qui disait déjà « il entend chat sans qu’on dise minon » (il comprend chat sans qu’on dise minet), locution jouant volontairement sur le sens équivoque des deux désignations du petit félin, c’est Boileau qui a figé la forme actuelle dans un vers de sa première Satire « J’appelle un chat un chat et Rollet un fripon » (ce Rollet était un procureur véreux).

Donc si l’on disait en 2013 « Appelons désormais un chat un chat et Partouche un fripon », ce serait considéré comme de la poésie satirique…

Alors je le dis !

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