WPT de Rome. 117 ITM après la bulle

Le World Papal Tour.

Fumée noire…

Richement doté, ce tournoi ne se joue pas en équipe. Seul le vainqueur remporte les lots… Le dernier survivant de la TF rafle tout. Les récompenses sont colossales. Elles comportent notamment une rente à vie, logements de fonction et résidence secondaire, le tout en pension complète. Plusieurs voitures de fonction, de marque Mercedes, dont une 600 (la vraie) et un monospace blindé. Garde robe mufti-fonctionnelle et pressing gratuit. Bijoux nombreux, ors et parures à gogo. Des couvre-chefs dignes des plus grands rois et empereurs. Chaussé par Berluti il sera. De Roland Dumas il se moquera… Il sera d’une grande intégrité. Il se devra notamment  de cesser son petit jeu de se toucher régulièrement et simultanément le front et la bouche avec sa main droite (KT) suivi de deux atttouchements aux bras droits et gauches (2 petites paires). Sinon, tout comme Jean Paul 1°, il ne passera pas le premier mois d’essai, avec au poignet, son bracelet pontifical. Et il passera urbi et orbi, de vie à trépas, de la bulle à la trappe.  Il bénéficie bien sûr d’une garde rapprochée de banquiers suisses, qui gardent les sommes gagnées au WPT Rome. Et tant d’autres choses. 747 Alitalia, Opus dei, Banque…

A noter qu’en scrutant les toits de la basilique st Pierre de Rome, certains joueurs de hight stakes (interdits de jeu dans l’enceinte de l’Etat du Vatican) ont sorti leur caméscope pour filmer, de la place St Pierre, ce qui leur a semblé être de fortes présomptions de triche. En effet, l’un d’eux a déclaré, scrutant la fumée noire s’échappant de la cheminée du salon Grimaldi, « c’est le salon de jeu des ITM, sous-loué par la SBM. Il n’y a jamais eu de fumée sans feu. » Et l’autre d’ajouter : « Yessss, YouTube + CP = buzz assuré ».

Phil Hellmuth

On nous informe également d’un petit scandale fait à l’entrée de l’enceinte du Vatican par Phil Hellmuth, qui a déclaré grand seigneur aux gardes du corps suisses : « Ok, la prochaine fois j’aurai le bon déguisement ».

Nous avons observé l’arrivée très remarquée de Monsieur Guy Laliberté, le milliardaire mécène se battant pour que le monde entier puisse bénéficier de l’eau. Il s’est dirigé d’un pas alerte vers le troisième étage du palais de Sixte-Quint. Les gardes suisses lui ont poliment expliqué que seul le vainqueur de la TF aurait le droit d’y séjourner. Contrit mais grand seigneur, il a reporté son choix sur les appartements Borgia. En effet, ses goût picturaux se sont portés naturellement sur les décors commandés par Alexandre VI, le Borgia qui avait fait décorer son appartement privé par le Pinturicchio…

La présence du mécène international s’explique par le projet titanesque que One Drop essaie de mettre en place avec le futur lauréat du WPT Rome. Chacun se souvient du colossal enjeu du « One Drop, One Million » de l’année 2012. Plus de 12 millions d’euros avaient été récoltés pour « arroser » plusieurs pays défavorisés. Cette fois, Guy Laliberté  voit encore plus grand et va tenter de convaincre le gagnant du WPT Rome, de participer à son œuvre caritative.

En premier lieu, le laisser installer un Cirque du Soleil dans la Chapelle Sixtine. A cet égard, il a concocté un argumentaire qui viendrait à bout de la résistance du plus sceptique des futurs vainqueurs du WPT Rome : arguant du fait que Jules II et Paul III ont eu l’extrême mauvais goût de faire appel à la même société de peinture pour refaire les plafonds (Michel Ange SA) je crois, il considère que l’une des fresques de la Genèse n’a rien à faire dans son cirque : la troisième en fait, celle représentant le mâle. (NDLR, Guy Laliberté étant canadien, il a mal interprété le mot mal). Il poursuit en insistant sur le fait que Paul III aurait du refuser le travail de la société Michel Ange, celle-ci n’ayant plus la même patte ni la même pâte, 20 ans après avoir repeint le plafond. Il a bien noté d’exiger le bon de commande. D’ailleurs, un des assistants de Guy lui a glissé que la petite illustration du jugement dernier, descendait du plafond à l’autel. Bref, très mauvais goût! Ce à quoi, le mécène canadien a rajouté une note à l’intention du futur détenteur du bracelet papal : « la peinture du XVI° siècle doit être écaillée et n’a rien à faire dans un hôtel ». (toujours cette incompréhension existant entre les francophiles et les francophones). Enfin, pour enfoncer le clou, comme on disait à Rome, faire comprendre au futur vainqueur que ses danseuses feront une meilleure recette à la quête, que sa troupe de 117 acteurs en rouge…

Donc, G.Laliberté note de planter ses rivets sur la troisième fresque de la Genèse et d’arrimer l’ensemble de ses décors sur le mur immense du jugement dernier. En échange, il financera l’ensemble des travaux de réfection, qui seront exécutés au rouleau par des entreprises sérieuses, cette fois ! On s’autorise à penser, dans les chapelles autorisées, que la fourniture de l’eau en provenance de Rome, bénéficierait d’un plus non négligeable. Symbolique, certes, mais qui sait…