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Tout cela, depuis des mois, nous l’avons déjà dit. Maintes fois. (voir nos anciens articles sur la communication, les flous artistiques du Net, le manque de règles…) Quand un quotidien national y consacre une pleine page, cela marque plus. Quand nous disions, écrivions et répétions  que la publicité, le marketing et la promotion sont des enjeux trop importants pour les confier à des néophytes… Aucun commentaire officiel. Juste des MP désagréables.

Partouche l’a payé cher l’été dernier. MyPok devrait le payer cher dans 6 ou 12 mois, PMU en fera peut être les frais lors du procès fleuve qui s’annonce.

Ou pas…

 

LeParisien-logoLe quotidien Le Parisien relate ce qui est un fait divers pour tous les lecteurs. La faillite d’une vie et d’une famille pour nous, joueurs de poker. Celle d’un chef d’entreprise qui est tombé dans le poker comme d’autres jouent les ludions au fond d’une bouteille. Cet homme, une fois sevré, désintoxiqué (mais ruiné), a pris un avocat. Me Ludot prépare son dossier et entend bien attaquer dans les délais les plus brefs, le PMU (en l’occurrence, la room qui aurait dérogé aux consignes de l’Arjel) pour au moins 2 motifs.

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viseurPMU au bout du FRF1

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1. Le PMU ne respecte pas les préconisations de l’Arjel en matière de jeu responsable.

2. Me Ludot attaquera également en justice PMU Poker, pour récupérer une partie des sommes réinjectées après sa/ses demandes d’auto-interdiction de jeu …

3. Le client de Me Ludot a demandé une enquête, suite à plusieurs auto-exclusions de son client (interdiction de jouer), non suivies des faits. Notamment « PMU Poker aurait fait de la résistance ». « ils n’arrêtaient pas de me relancer ». « J’ai perdu sur cette Room PMU entre 100 et 150 K€… »

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piq-tr

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REPONSE DE PMU POKER.

« Ce monsieur entrait dans les ratios gains/pertes de notre clientèle »

« Oui, sans aucun doute monsieur PMU, les ratios des pertes en pourcentage… mais les ratios des sommes engagées ? Sûrement pas. » JLB

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chute d’un jockey, chute d’un joueur,

chute auteuilchutttt …

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Nous savions que des mesures étaient encours de rédaction. Jean François Vilotte, Président de l’ARJEL, les fera publier ce jour. 33 recommandations que le gendarme de cette commission, (entre autres Missions Interministérielles) et que les rooms (comme PMU) feraient bien de suivre à la lettre. Ainsi que (après avoir mis le pied à l’étrier de certains), de les remettre en selle à condition qu’ils montent aux ordres. Qu’ils corrigent leur assiette et se laissent passer la muselière. Il serait également utile, pour certains « chevaux sur le retour », de leur « déboucher les oreilles » avant la ligne d’arrivée…

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déboucheDébouche-oreilles autorisés par PMU…lol

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L’Arjel a déjà relevé, le même problème que celui dénoncé par Me Ludot. A savoir que certaines rooms ne cessent de relancer les interdits de jeu volontaires, avec des subterfuges, des arguties, avec des annonces mensongères et particulièrement aguicheuses. Il faut empêcher ces semi-dépendances de devenir pathologiques. Les drames qui se jouent à l’échelle humaine sont ou peuvent être extraordinairement douloureux. Ce que nous dénommions cette semaine encore, l’illusion et non le rêve. Et l’illusion mène au cauchemar. Oui l’Arjel doit communiquer haut et fort pour défendre cette population qui ne cesse d’augmenter.

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IL Y A COMMUNIQUER ET COMMUNIQUER

on peut dire que les joueurs de poker représentent 1% de la population des joueurs.

question : en chiffre d’affaires ou en nombre ?

1% des joueurs de poker tombe dans l’addiction.

10% des réguliers tombent dans l’addiction.

35% des regs on line s’y noient.

IL Y A CHIFFRES ET CHIFFRES

Les rooms défendent leur business, c’est normal oui et non. Pas de cette manière. Elles vous diront que les joueurs de poker addicts ne représentent que 1/3750 ème de la population française. Donc rien en pour millage.

Oui mais 16 000 joueurs, ce sont 16 000 familles, donc 100 000 adultes et/ou enfants

et combien d’emplois perdus si l’addict était chef d’entreprise ?

Et combien en 2014 ?

Et en 2015 ?

Et en 2016 ?

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Les derniers chiffres communiqués font état pour 2012 de 1 600 000 joueurs non réguliers mais inscrits à un quelconque « rôle » de poker. 160 000 joueurs réguliers et 16 000 addicts. Donc, les « malades » représentent 10% des joueurs régs. On pourrait dire aussi 1% des joueurs de poker dans leur ensemble. Mais on pourrait dire aussi que ces derniers ne représentent que 1/1000° des joueurs. Peanut’s. Cacahuètes… Le problème est que les chiffres ne cessent d’augmenter et que l’âge des victimes ne cesse de descendre. Les chiffres que m’a communiqués la PJJ sont effarants. Effarant aussi le fait que les chiffres soient toujours aussi bien manipulés. La communication également. Un problème qu’il va falloir résoudre en tranchant dans le vif. Si les rooms, (qui ne vont pas scier la branche sur laquelle ils sont assis), cessent de communiquer « à la sauvage », comme des écoliers de CM2, à grand renfort d’images luxueuses à souhait, il va falloir aussi que certains joueurs (très peu) reçoivent plus qu’une animadversion pour leur interdire de poster sur les réseaux sociaux leurs photos de famille de Vegas, Macao ou des Bermudes… entre autres. Car s’ils continuent, ils devront répondre de communication fallacieuse et/ou de détournement « frauduleux » d’objet de leur image de marque.  A terme, vraisemblablement nous assisterons à l’éviction des « petits joueurs », épines infectieuses plantées dans les pieds des colosses. Par la transformation des anciens en nouveaux contrats de droit à l’image, avec de vraies stars. Ou avec de vrais grands joueurs. Et les joueurs charismatiques qui interdisent au poker de se réformer proprement, arguant du fait que cela salit le poker, disparaitront comme ils sont apparus. Car leur room, au bilan, s’apercevront des dégâts provoqués par certains… qui voulaient bien faire ?

Écrire ceci n’est en rien salir le poker, car nous l’aimons tous. Ici. C’est participer à la rénovation de l’image de marque du poker. Propre.

ruines