Blacksuccube. Oraison funébre d’un blogueur.

Eulogie funèbre certes, mais faire le panégyrique ou l’éloge de quelqu’un nécessite de l’avoir bien connu. A défaut d’avoir eu ce plaisir, j’ai beaucoup lu les billets ferroviaires de Cyrille Blacksuccube, Bs3 comme je l’appelais de façon cavalière, je l’avoue. Pourquoi ne s’est-il pas adressé de son vivant, à l’excellent Brduke, lequel n’aurait pas fait la moindre erreur de syntaxe ou faute d’orthographe ? Précisément pour que les nombreuses coquilles ayant émaillé les quelques 300 articles qu’il a écrits durant ces 3 dernières années, nous rappellent post mortem, que nul n’est parfait. C’est pourquoi, mon correcteur typo et ami Bruno ne sera pas sollicité pour cette oraison. Dieu fasse qu’il reste quelques fautes, rendant grâce ainsi à Cyrille.

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Pourquoi ne s’est-il pas tourné vers sa walkyrie préférée ? Je suis en droit de penser qu’à la lecture de son nouveau blog et de ses appétits sexuels délirants, Blacksuccube a eu peur que la gretchen au busty impressionnant, ne sombrât par désespoir, dans la thanatophilie ou la nécrolagnie. Ne restait plus que le papyvore, toujours seul à assumer les corvées, à annoncer les mauvaises nouvelles. Car c’en est une. Blacksuccube est mort. Sa souris a chu pour longtemps.

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Dominus tecum, virorum fortissime… Vade in hac fortitudine tua… Ego ero tecum.

Dernier cliché post mortem de Bs3*

Avant dernier cliché ante mortem

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* A noter que souvent, les cheveux repoussent après décès.

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Seule la simplicité d’un récit fidèle à sa vie pourrait rehausser la gloire du baronnet des Moëres. L’histoire du poker s’écrit lentement. La littérature du poker s’amenuise peu à peu. C’est pourquoi, en attendant que l’histoire restitue ce récit glorieux, il nous faut satisfaire à l’envi de la reconnaissance pokéristique, portée et ordonnée par notre aîné à tous, Doyle Brunson. Oui nous pleurons cet homme, oui nous versons des larmes de sang pour celui qui a porté les combats sur tous les champs de batailles. Nul n’oubliera ses nombreuses victoires engendrées par ses héroïques combats : Partouche, Titan, Barrière, sont autant de soleils d’Austerlitz. Certes, il eut aussi quelques défaites face à des armées gigantesques, aidées par les forces de l’Axe et du Mal. Défaites dues en partie à la trahison de la 5ème colonne Arjel entre autres.

Sa verve, son talent d’écrivain, son humour, ses piques… Comment veut-il que ma voix fluette anime toutes ces tristes représentations du poker mondial ? Tout cet appareil mortuaire mis en place par les rooms pour une fois unanimes ? Effort sur notre douleur, nous nous devons de faire. Plus grand que nous, plus précieux que le blog de Blacksuccube lui-même, plus digne que cette chaire décorée de ses blasons et bracelets de laquelle je m’exprime, doit rester présent en nos cœurs et âmes, le dieu poker qu’il a si dignement représenté !

Dieu nous a révélé que lui seul fait les héros, les conquérants. Et si Dieu a créé l’ancêtre de Cyrille, Cyrus le Grand, le désignant 2 siècles avant sa naissance aux oracles d’Isaïe, il avait également tracé le destin de Cyrille le Petit, pour réformer le poker mondial. Certes, il s’est égaré quelque peu en s’enivrant avec une grand-mère entreprenante, certes il s’est plus occupé d’allumer des feux de camps en Agde que de porter la bonne parole à Las Vegas… Mais peut-on lui en vouloir ? Dieu lui avait offert l’indomptable talent de soumettre PokerStars et Winamax avec des mots. Il a voulu les briser à force tournois on line. En rendant son dernier souffle, il aurait murmuré : « Rigged ma tuer ». Délire ? Ultime effort de lucidité ? Nul ne le saura jamais.

Ses faliliers nous ont révélé des approches sordides, tentées par des émissaires fourbes et sans foi ni lois. On ne compte plus les filles de Joa, tentatrices du diable, ayant tenté d’offrir à Cyrille leur corps de rêve et des buy in à 1 € pour promouvoir le site ! On ne compte plus les tentatives de Patrick Bruel, désirant faire Star à Domicile dans la villa de Blacksuccubbe, afin que ce dernier redore par des articles bien balancés, le blason du vieux crooner-joueur de poker. Jamais au grand jamais, l’image de ce prince du poker ne sera ternie par un pot de vin. Le pot de vin, aimait-il à répéter d’un air malicieux, siffler la linotte, est réservé à une « élitre » dont je ne fais pas partie… même si je la fréquente ! 😉 « Mamamia murmurait-il alors » !

Lorsqu’on lui demandait un service, une grâce, c’est lui qui paraissait l’obligé. Il incarnait l’intelligence du cœur, même si jamais il ne trouvait le  cinquième à la river. Jamais je n’ai ressenti autant de joie, si vive et si naturelle, que celle qu’il me transmettait par téléphone, en m’annonçant qu’il allait faire plaisir à autrui. D’aucuns ont même prétendu avoir la preuve qu’il fréquentait certaines blogueuses afin d’en rehausser le niveau. Quelle abnégation, quel don de soi, mais quelle perte pour le poker, ce jeu de société affable, fair play, réunissant les uns pour faire « plaisir » aux autres. Il est désormais trop tard pour te dire de rester encore un peu, de nous écrire encore un pamphlet. Déjà  le chemin qui mène à la gloire t’emporte. Tu resteras vivant en nos mémoires, mais Dieu que la vie est méchante !

Repose en paix mon ami Bs3. Je m’incline devant toi, Vénérable maître, en me signant une fois sur le front et une fois sur la tête. Car tu étais à la fois un as et un roi ! 😉

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Iconographie non exhaustive : NB, certaines captures d’écran montrent souvent des personnages qui, au héros call… (lol)

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