…quelques changements improbables pour Noël !
Quelques exemples ?
Voici voilà !
1. Dans le prêt à porter par exemple, vous achetez les produits « tendance » pour les revendre vite. Mode et marché obligent. Et puis, vous avez toujours des costumes, des cravates ou des pantalons aux couleurs ringardes, que vous pensez ne jamais pouvoir revendre… Et un jour, un client pousse la porte et tombe en extase devant un ensemble du plus mauvais goût. Vous allez en être débarrassé et en plus, ce client ringard ne vous demande pas de remise. Il achète plein pot. Vous, en tant que servile commerçant, faites la courbette et dites merci et à bientôt. Réflexe logique d’un pro devant un fish. Parce que vous désirez qu’il revienne vite ! Normal.
Dans le poker, c’est tout le contraire. Live ou Net, si vous innovez, vous êtes un gros fish, un gros con, un mongolien et vos pères et mères endossent tous les attributs sexuels du monde !
Donc, dans le monde très spécial du poker, vous insultez vos meilleurs clients. Bizarre !
2. Dans la pub ou les assurances, peu importe, quand vous sortez du boulot, vous allez prendre un verre ou diner entre collègues. Vous fêtez l’arrivée d’un nouveau et gros budget. Miam miam. Vous ne parlez jamais de ce que vous ferez demain pour lui ou de ce que vous avez fait, l’an passé, pour tel ou tel autre client. En revanche vous tirez des plans sur la comète, pour savoir ce que vous allez faire de l’argent que vous allez gagner.
Vacances, nouvelle voiture, résidence secondaire ? On a le choix !
Dans le poker, quand on a perdu (ou gagné ?) une partie, vous refaites le monde, les coups et « l’autre » a toujours tort !
Vous ne parlez pas de vos prochaines vacances, vous n’en prenez jamais.
Ni de votre prochaine bagnole, la dernière est au clou.
Quant à votre résidence secondaire… la plupart des joueurs n’ont jamais quitté la première :
chez papa et maman ! 😉
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3. Dans la Recherche, l’Ingénierie ou la Communication, jamais vous ne verrez des déjeuners de travail exposés sur les réseaux sociaux. Ou alors « à l’insu de leur propre gré » ! Les pros se cachent, les secrets sont bien gardés, le nom de leurs cantines aussi. Jamais on ne voudrait être vu en compagnie d’untel ou unetelle. Les chasseurs de têtes et autres bavards impénitents s’en donneraient à cœur joie !
Dans le poker, il y a une hiérarchisation du m’as-tu-vuïsme. Cette hiérarchie est implicitement reconnue. C’est une revalorisation de son égo. Tout le monde est content. Celui qui met sur son mur qu’il a déjeuné avec Untel est le moins fort. Untel, qui vient mettre un like désinvolte, consent donc à dire, en jargon poker-social, « oui, c’est vrai, j’y étais ». Si Untel met en plus un petit commentaire, cela veut dire en général « c’était pas mal » ou peut vouloir encore signifier « j’étais invité ».
En revanche, si Untel déjeune (par exemple avec Bruel) et si ce n’est pas un rendez-vous de travail, c’est Untel qui se mettra en valeur (ou pas, lol), en affichant son selfy.
Si Bruel déjeune avec Johnny, ce sera Bruel etc…
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NB si c’était Untel qui avait posté (avec selfy) en sus, il n’y aurait pas eu 4 likes. 😉
Merci à mes deux amis de ne pas prendre ombrage de les avoir choisis arbitrairement comme exemples 😉
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4. Les blogueurs naissent bons. Le poker les déprave. On dirait du Rousseau… Enfin pas lui !
La plupart des blogueurs-poker sont laids dans leur tête. Non, pas tous ! Je rigole ! Juste 3 ou 4. La plupart des blogueuses-poker sont laies. Sans doute parce que nous parlons d’un jeu qui semble devenir (après un gagne-pain) une science mathématique évolutive (cf Artplay, le professeur Tournesol du poker). Par conséquent le blogueur est une race encore plus laide que les joueurs ou les patrons de Cercles ou Casinos. Parce que nous n’avons ni les diplômes de journalistes, ni l’excellence de certains joueurs dits professionnels. Pire encore : sauf exceptions, le blogueur de poker est pauvre. Dans ses poches, sa tête et son cœur. Papa Noël va changer tout cela, j’en suis sûr !
Donc, sauf exceptions (il y en a) le blogueur parle mal de choses qu’il connait fort mal. Et il ne s’enrichit pas. Moi le prem’s !
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5. Dans les fruits et légumes, le bâtiment ou la mécanique, on travaille la semaine. Si on travaille le week-end, il y a des primes, des heurts et heures supplémentaires ou des RTT pris ou payés… C’est logique. On vous demande l’effort de ne pas voir votre famille samedi et dimanche, de ne pas vous reposer, de manquer la messe dominicale (pour ceux qui s’adonne à ce sport), il y aura donc une contre-partie !
Dans le poker, NIET. Vous travaillez jour ou/et nuit, indifféremment. Le week-end, tous les week-end ! Et en plus, vous n’êtes pas payé double. En fait, vous perdez même, le plus souvent, dimanche et jours fériés inclus. En voilà un drôle de monde ! Et à chaque pause, vous n’appelez pas vos amis ou familiers pour donner ou prendre des nouvelles. Vous révisez vos leçons en refaisant tous les coups en fumant des clopes qui tuent avec d’autres perdants.
C’est sûr que comme ça, on ne peut pas avancer !
Surtout que de toutes façons, vous avez toujours raison ! 😉
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11 commentaires
Par Paul2A
le 19 décembre 2014
Mais!!!! il est toujours aussi bon et….caustique mon binome! bravo!!!!
Par emimott
le 20 décembre 2014
Article trés réaliste. Et quand ont à compris qu’aucune justification n’est à donner au inconnu pour son bonheur personnel nous comprenons aussi que le temps on ne le perd pas mais on le transforme. Facebook/atdpf
Par Frédéric LEFRANCQ
le 20 décembre 2014
Et oui, mon Janluk…Le petit monde du poker « sérieux » [enfin pour ceux qui croient le composer, donc pas moi] est ainsi fait !
Alors entre le choix rousseauiste d’un contrat social « pokeristique » où le bien de tous prime sur le bien individuel ou le choix voltairien d’un voyage initiatique en tant que Candide dans ce monde où même Pangloss aurait du mal à « positiver », ne leur effleurent pas l’esprit.
Ainsi en va-t-il aussi de la société. Voltaire a gagné sur Rousseau !
Qu’y a-t-il d’étonnant donc à ce que le poker ne soit plus un jeu, pour eux, mais un mode de vie…tout simplement leur vie : isolée, recluse, asociale, petite !
Sont-ils pour autant seulement laids, ignorants, imbus d’eux-mêmes ? Je ne crois pas, cela serait trop simple. Ils ont ce petit plus qui les rend aveugles : la certitude d’être dans le vrai. C’est le début du fanatisme le plus grossier pour lequel chaque critique (même constructive) leurs semble un coup au cœur, une atteinte à leur vie…
Il est plus simple de se placer en incompris que d’essayer de retourner la lorgnette, juste comme ça, pour voir…
Par Janluk
le 20 décembre 2014
@ FL : Donc, c’est la faute à Voltaire !
@ Emimottt : j’achète ton transformateur !
🙂
Par Frédéric LEFRANCQ
le 20 décembre 2014
A toute bonne histoire, sa chute.
Alors par terre ou dans le ruisseau ?
Je ne me prends pas pour un….Gavroche !
Y a-t-il eu promesse faite au poker ?
Qui aurait accepter deux chandeliers pour l’éclairer ?
Y a-t-il une enfant à sauver ?
Et de quels tenanciers ?
Ainsi, les gens, va le Jan(luk) ?
Par Frédéric LEFRANCQ
le 20 décembre 2014
EUH….. « ….accepté… » eut été plus correct !
Par Janluk
le 20 décembre 2014
accepté ! 😉
Par Janluk
le 20 décembre 2014
Les mutins passaient la berge du grand ravin.
Les putains massaient la verge du grand rabbin.
petites lignes pour sourire à la Dutronc :
« Péter est moins sale que de se laver les dents !!
« Les discothèques sont des salles d’entente !!
♠ Les salons de jeux sont des salles d’entente »
Par Frédéric LEFRANCQ
le 20 décembre 2014
Je ne « contrepète » jamais ! Je suis nul en contrepets !
Dois-je comprendre une digression dont je ne saisis pas le sens ?
Que ma vessie plus que de ma lanterne ait besoin de lumière, je le reconnais.
Ai-je droit à une explication ?
Par Janluk
le 29 décembre 2014
« …tout simplement leur vie : isolée, recluse, asociale, petite ! »
C’est bien cerné en quelques mots ! 😉
Par Martine
le 12 février 2015
Ah mais moi, non seulement je travaille le week-end (enfin… je joue), mais en plus je perds double !! mdr