Très belle affiche du « film » BOA.
Regrets : Xans nous a fait envie avec celle-ci.
Mais elle n’a pas tenu ses promesses…
Critique personnelle :
Une tentative de long métrage avec les moyens du « board ». Cela a le mérite d’exister, et « Loïc s’est donné beaucoup de mal » dit Darcourt dans le film. Je confirme, c’est un énorme boulot. Je n’ose plus critiquer Xans car il m’a viré de ses amis virtuels FB. Si je dérape encore, il me bannit… Je ne le supporterais pas !
Quelques très belles prises de vue. Un artiste qui se dévoile. Surtout dans ses attitudes, ses gestes ou ses poses. Dans ses silences, aussi. Bref, Guillaume rend son meilleur Darcourt quand Loïc ne lui pose pas de question… La bande son est d’ailleurs à chier. Alexis l’a bien cerné à deux ou trois reprises.
« Moi, j’aime cet artiste de ciné ! » JLB
Ben oui ! Je fais partie du grand public, j’ai un avis aussi, et j’aurais plaisir à voir démarrer la carrière ciné de ce mec. Je parle de Darcourt hein, pas de Xans. Il a tout pour. Certes, le petit public poker aurait préféré un court métrage dédié au small world frenchy. Des bad beat, des éclats de voix, des grosses rigolades au bar ou dans les colos de vacances de l’arène ou de Floride. Mais Loïc a d’autres ambitions. Je ressens sa volonté de mieux faire avec un entourage qui n’est pas forcément idéal pour percer en dehors des clubs de poker provinciaux. Il veut faire du cinoche, du vrai. Peut être a-t-il choisi le bon acteur, sûrement pas le bon milieu. C’est une ode aux potos des Bouches du Rhône…
Mieux encore : un Requiem Opus 13 N° 770… Car il faut le dire, les anciens potos dont ils parlent, c’est Plus belle la vie, non ? Les marseillais à Marrakech, etc… Oui mais le temps passe. Et ces gosses de 20 ans ont aujourd’hui la cinquantaine. Et certaines ladies sont bientôt (ou déjà) grand-mères. C’est ce qui rend cette œuvre (à compte d’auteur, que je sache), si fraîche, si bon enfant, si naïve !
Un parfum de fin du monde…
Ce titre rappelle bien sûr Claude Lelouch. Les uns et les autres. Oui, j’ai plusieurs fois songé à Lelouch au travers de ces prises de vue, décors Deauville, etc… Manque quelques travelling arrière et des appels de phare pour confondre Unetelle avec Anouk Aimée. Des relents de nostalgie avec tous les amis fidèles de Guillaume. Leur amitié ne semble pas vaine en tous cas. J’ai bien aimé de M. Fontaine : « Il aurait dû faire du ciné ». Ou encore, « Quand il fait un tournoi, on dirait qu’il entre en scène ». Bref, quel que soit le talent de Guillaume Darcourt, il ne suffit pas pour faire un film. Un long métrage sur une microcosme où il n’est connu que de quelques milliers de joueurs. Certains des personnages prenant la parole, sont « méconnus » y compris dans le monde du poker.
« Il devrait monter sur les planches ! » JLB
Pas à Deauvile, s’entend ! Je sens du talent chez cet homme. Il en a sous la pédale comme on dit. Guillaume rigole de tout. Il rigole d’ailleurs, en répondant à une question sur des photos anciennes : « Elle ? C’est Lise. Et elle, Rebecca. LOL, 770 avait du fric à l’époque et on prenait les femmes des joueurs pour habiller la photo »… Pauvres femmes objets, qui ont fait leurs premières armes dans une team lady « de circonstance » d’après ce que nous dit Guillaume. Et qui flirtent désormais avec la ligne de non-retour, la ligne verte : la cinquantaine !
Guillaume me rappelle une anecdote que je vais vous raconter : j’étais invité à déjeuner avec Daniel Auteil et Jacques Dutronc au Vivario à Paris. 1983/86 / J’arrive bon dernier et je m’aperçois qu’il y a une femme en plus, à notre table habituelle. Banale, simple mais très polie. On parle et à la fin du repas (18.00) Jacques me dit : « Comme d’hab’, tu n’as pas reconnu la zess-gon ? » Affirmatif répondis-je. C’était Emmanuelle Béart. Non maquillée, en jean et chemisette blanche. Tout cela pour dire qu’à Marrakech, Darcourt est venu s’asseoir près de moi (il s’est attablé avec Big Roger) et en sortant du GCM, je me suis dit : « On dirait Guillaume Darcourt ». Et l’un des fils Hairabedian de me confirmer, mais oui, tu l’as bien reconnu, c’est lui. Et d’ajouter sourire en coin : t’inkiète, lui aussi t’a reconnu… 😉
Il est certain que Darcourt n’a pas été aidé par les mini supports pokéristiques. Qu’ils soient blogs ou sites. Un exemple : Poker52. Darcourt montre sa collection de Une et nous indique une photo où il a les cheveux roses, un boa autour du cou ! « Non mais regarde un peu ! ils doivent avoir 300 ektas de moi et ces cons choisissent « la cage aux folles » ! C’est sûr que si tu veux faire un casting le lendemain pour jouer Ronin, même si tu peux faire aussi bien que De Niro, ta Une de P52 ne t’aidera pas pour toutes les carrières du monde 😉
« Arrête de faire du Darcourt ! »
Cette phrase n’est pas de moi. C’est Caroline qui l’a prononcée. Dans un contexte x, à l’intéressé. S’en suit une mini confession, poignante… un bref moment d’intimité. Les regrets de l’artiste. La solitude de l’homme. Un one man show. Darcourt a compris que Guillaume a dérapé trop loin des siens. Jean Dujardin a dit hier : « Le ciné, avec Lelouch, c’est la vie en mieux ». Dans cet essai ciné, GD vient de piger qu’au ciné, une confession pouvait devenir pire que la vie ! Pour fermer cette parenthèse cinématographique, je dirais que Loïc ne s’est pas trop mal débrouillé ! Il a tiré, ou presque, la quintessence du joueur, mais sûrement pas de l’acteur.
Peut être aussi, a-t-il trop mis en avant certains personnages, qu’il a jugé indispensables sur le moment, mais qui viennent une fois encore, « voler » la vedette à l’acteur, ou du moins lui faire un peu d’ombre, ne serait-ce que par leur volume et débit sonores. Xans a fait le Carré, puis autour d’une table de resto, ici il fait « dans une piaule d’hôtel »…Des dialogues pitoyables qui donnent envie de fuir ce monde . Sauf que Darcourt, lui, sourit et écoute…
« Dans le cinéma, ce que j’aime, ce sont les coupures à la fin ! » disait Orson W. Je suis d’accord pour tenir les ciseaux !
Merci de cet exercice de style Loïc. Rien n’est jamais fait pour rien. Nous attendons un vrai court métrage, pour commencer. Je suis certain que ça va pourrait le faire ! Et surtout… Open your mind, Loïc 😉
Une gueule, une qualité image.
Un ami intime m’a demandé : « Tiens ? Tu l’aimes bien Darcourt ? »
– Non, pas du tout : je ne connais pas Guillaume. Quant à Darcourt, (ce qui est étrange d’ailleurs, pour un homme qui semble posséder l’intelligence du cœur), il suit l’avis de ses proches et ne m’aime pas. Mais je m’en fiche, j’aime tout ce que l’artiste dégage. Il pue le talent ! A ce niveau, ce n’est plus du charisme. Si j’étais Bertrand de Labbey, je le prendrais sous contrat.
« C’est rare Janluk ? »
– Oui, comme le dit Laipsker, (à sa façon) si je ne fais pas autre chose en regardant le film, c’est déjà un compliment. Moi c’est pareil : si je n’ai pas la plume acide, il y a une raison. S’il suffisait (au poker) de brailler devant un micro pour se faire un nom, il y en aurait des stars ! Il doit y avoir deux hommes, (français) aussi charismatiques et perclus de talent. Qui l’ignorent d’ailleurs. Ils sont à Marrakech tous les deux !
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2 commentaires
Par brduke
le 4 décembre 2015
Dommage de finir ce documentaire sur une telle fausse note, qui assomme, et reflète pourtant hélas la vraie vie. Est-ce un encouragement à jouer au poker et donc à quitter régulièrement les siens pour assouvir sa passion ? Famille ou passion ?
Détail qui n’en est finalement pas un, je l’ai toujours pensé, mais pas souvent dit : la passion du poker et son plein assouvissement sont essentiellement réservés aux célibataires ou aux couples/joueurs.
Superbe article, JLB !
Par Janluk
le 4 décembre 2015
Merci Bruno.
J’ai en effet occulté ce passage qui est fort triste. D’autant que sans connaître le couple, les photographies que j’ai vues, dévoilaient, montraient comme un amour-passion infini dans leurs yeux. Pas de commentaire.