Les réseaux sociaux :

nouvelles poubelles* de notre société.

La lie, la fange de nos vraies valeurs.

Mais aussi : des caisses de résonnance

pour ce monde nouveau !

 

* Quoique, Monsieur Eugène Poubelle pourrait bien se retourner dans son cercueil…

Eugène René Poubelle, né le et mort le . Il a donné son nom aux récipients contenant les déchets ménagers, (les poubelles), grâce aux décisions qu’il a prises à partir de 1883, en tant que Préfet de la Seine.

 

Image FR3. Manque évident de poubelles ou containers…

 

On a mis des siècles à passer du moyen-âge à une certaine Renaissance puis au siècle des Lumières. Paris, ville lumière ? Bof. Pas très longtemps. Il suffit de mater** le 19ème (pas siècle, hein, arrondissement) et la Place du Colonel Fabien. Après avoir accueilli le PCF, c’est maintenant la foire aux camés. Les ordures changent de teinte. Ville Lumière mais pas vraiment éclairée ! Donc, chute de Charybde en Scylla !

Après les Lumières ? Le charbon, l’acier, 68 et le Net… En 10 secondes, le monde a changé. 

**Mater : regarder en langage d’jeun. La TV, etc… Avant, on matait les filles dans les douches après le sport.

 

Ces mots stupides :

________________

« c’est juste normal »,

« c’est clairement ceci ou cela », 

« ben, voilà quoi, voilà »,

« pour le coup’

« carrément »,

« grave ceci ou grave cela » 

 « avant le coup », « en même temps »,

« au jour d’aujourd’hui », etc…

 

Voilà. Même les chipies Granny ont été intoxiquées. Avant, mais c’était avant, Victor Hugo disait : « Je veux être Chateaubriand ou rien ». Quelle ambition ! Quels talents réunis « pour le coup » ! A  noter également, 5 ou 6 écrivains occidentaux, pour qui Fiodor Dostoïevski fut une source d’inspiration, et pas des moindres ! Nietzsche, Freud, Kafka, Charles Dickens, Sartre et bien sûr, le fameux Hemingway. Mais ces génies de l’écriture ou du théâtre, n’influençaient personne contre de l’argent. Leurs « likers » étaient des lecteurs, des admirateurs de leur style ou de leur  imagination. Certains faisaient bien de la prose sans le savoir, alors d’autres influençaient en l’ignorant. Sans zéros-socios. Avec une gazette tirée sur une vieille presse à épreuve, avec des caractères en plomb usés comme des fonds de culotte. Tirées à 250 exemplaires et lues et relues 10 ou 15 fois par des lecteurs publics.

 

Fiodor Dostoïovski : on est loin de la poker face !

 

Tostoï a remis les choses en place. Selon lui ? Fiodor ne savait et/ou ne pouvait aligner correctement plus de 2 mots !! Dur, grave, carrément, etc… Tolstoï a toutefois nuancé : « J’ai réfléchi à Dostoïevski. Comment un homme peut-il écrire si mal, si incroyablement mal, et vous faire ressentir des choses si profondes ? » Bref, nous étions très loin à cette époque, des fake news et des « influenceurs en carton » !
______________________

 

Ces mots stupides et à la mode, tout comme ces Fake-News nous polluent l’existence. Pour ceux, du moins, qui les subissent entre deux articles de fond intéressants. Pas pour ceux qui vont les chercher ! Car il faut bien admettre que certaines fausses nouvelles, certaines rumeurs*** infondées mais pas trop mal bâties, sont recherchées par certains alarmistes ou lanceurs d’alertes : et surtout par des tarés n’ayant d’autre but, que de s’imprégner de fake news qu’ils souhaiteraient tant voir se réaliser… Car au moins, ça leur donnerait l’impression d’avoir eu raison de n’avoir pas eu tort. Une fois dans leur vie !

***Rumeur 

« Les connes, ça ose tout… » Même répéter à l’envi les gestes les plus débiles…

 

Aujourd’hui, prenons un exemple débile. Clairement, « entre guillemets + geste » est champion du monde, leader de toutes ces âneries.  (Et s’il vous plait, vous montez vos mimines à hauteur de votre tête bien creuse et vous agitez deux fois vos deux petits boudins pour simuler des guillemets crochus animés).

Cette expression a démarré en fait, depuis qu’un traducteur pour langage des sourds-muets, a montré à un vidéaste inconnu, comment on faisait. Depuis, comme les singes, les crétin(e)s s’appliquent à passer pour encore plus idiots qu’ils ne le sont… en vrai ! (je rigole, cool les gars). Depuis, que ce soit à la TV, sur le Net ou dans la rue, ces deux gestes (au départ destinés à des infirmes) a envahi la planète et prouvé que chacun s’adresse (à son tour) à une caste « d’infirmes », nouvelle race doublée de crétins congénitaux. Pas vrai ? Car aujourd’hui, chacun est un peu cinéaste, vidéaste, auteur, compositeur, journaliste, blogueur, blagueur, etc… Donc, on est près d’un milliard de crétins à faire ce geste débile.

_______________________

Exemple écrit du new language :

Genre : « j’attendais Big-Fat-Papy mais il était monstre en retard comme d’hab’ le dab ! Bref, j’recave seul, t’as pigé ?  Après, j’ai quitté le cazdingue et je suis j’ai rentré chez moi, t’as vu ma couille ?  Et genre maintenant il m’en veut grave, c’est ouf , y’m kiffe pu l’Big !» 

Et l’autre de répondre :  «Grave… J’avoue.»

________________________

Je mets en garde les adultes qui critiqueraient le parler des d’jeuns : Il n’est guère pertinent de porter un jugement de valeur sur l’évolution de la langue. C’est même « grave ringardos » ! On ne peut pas imaginer une langue sans évolution. C’est dans sa nature, de n’être jamais figée.» Alors la prochaine fois que vous entendrez quelqu’un dire «j’avoue», ne sortez pas les menottes si vous êtes flic, ne levez pas les yeux au ciel si vous êtes une personne lambda : ces d’jeuns participent (hé oui) à l’évolution de la langue française.

C’est clair !