« Ils traversent l’Atlantique avec un an de salaire dans la poche, c’est à dire 15 ou 20 k€ et ils voudraient mordre à pleines dents la bannière étoilée. Laissez moi rire. Je le dis encore une fois, ce sont les américains qui ont inventé ce jeu. On ne va quand même pas le leur réapprendre ! » Big R.

 

Las Vegas

 

Les obstacles.
Et elles sont nombreuses les embûches. Ils sont venus ils sont tous là, toute une Armad’américaine qui les attend de pied ferme, nos joueurs Français en culotte courte. C’est tout juste s’ils ne les guettent pas à la jumelle, cherchant de loin un pigeon coiffé d’un béret et tenant une baguette sous le bras. Ils pensent donc vraiment pouvoir passer au travers de tous les pièges tendus par ces régiments de joueurs américains ? Je suis navré, mais la part de chance et d’incertitude ajoutée à la variance et à la force morale qui leur fait défaut, en font mathématiquement des perdants. La partie est inéquitable. Bien sûr, ils sont tout feu tout flamme et ils débordent d’optimisme, mais cela n’a rien à voir avec le mental. Avec la force morale.

 

AC Cobra

 

Pour aller à Vegas, il faut : tout d’abord, être en forme physiquement. A Las Vegas, on marche à l’adrénaline. Vous consommez votre énergie comme un moteur AC Cobra V8 de 7 litres. Il faut aussi posséder la bankroll nécessaire et la gérer sérieusement. Un minimum de 75 K$ à 100 k$ est à prévoir pour 3 semaines de travail sur place. Oui, j’ai bien dit « de travail ». Il vous faudra alors bannir les buy-in budgetivores, chronophages et ressemblant à du Loto. Mettre 10 k$ pour un field de 8000 joueurs ? Non merci. Ou alors en passant par des satellites. Et bien sûr, on n’est pas là pour jouer aux bandits manchots, ni pour engraisser les Casinos avec des jeux de divertissement.

Toujours au conditionnel, je choisirais des tournois à taille humaine avec des prize pool confortables. Je resterais dans ma range de confort budgétaire. Dans ma range d’expérience et de maîtrise. Et là j’aurais une petite chance, mais bien réelle de « passer entre les balles ». L’expérience, l’âge et la maturité parleront.

 

Passer entre les balles

 

Protéger les siens et pouvoir rebondir est le « B.A. BA »…
Cela reste facile à dire. Très difficile à faire. Vous devez possédez les réserves mettant à l’abri votre famille et vos projets. Car le monde ne s’arrêtera pas de tourner si vous prenez 5 bad beat de suite et que vous rentrez au pays en charter, une main devant une main derrière. Si vous n’avez pas prévu ce minimum vital, je me permets de vous dire que vous n’avez pas la carrure d’un joueur professionnel (comme ils disent) et que vous n’êtes pas le pater familias que les vôtres sont en droit d’espérer. Maintenant, bonne chance à vous !