Ce n’est pas radoter que d’insister sur le fait que seul le travail paie. C’est le leitmotiv de Monsieur Roger Hairabedian, dit Big Roger ! C’est une constatation que beaucoup de joueurs, jeunes et moins jeunes, oublient souvent dans la passion et l’enthousiasme de notre jeu fétiche. Les Rooms ont bien compris que ce sont les images fortes qui impriment les esprits de manière indélébile. Las Vegas, les dollars, etc… C’est formidable. Surtout si on y va via un satellite joué et gagné après le boulot.
En 10 années d’expérience, dans le poker et autour du poker, j’ai fini par assimiler cette vérité simple, qui est : il n’y a pas d’argent à se faire sans travail. Hormis les « one shot ». Ceux qui l’ont, je parle du vrai argent, des vrais budgets pour monter des campagnes de communication internationales et/ou réaliser des ektas, des shoots photo à 20k€ l’unité… ceux-là même qui tiennent les cordons de la bourse, donc, ne les délient qu’avec parcimonie et uniquement à des « pointures ».
– Le poker est un jeu magnifique. Un jeu d’argent magnifique devrais-je dire. Pour ceux qui aiment, bien sûr. Et maléfique pour beaucoup d’autres. C’est une de mes conclusions, lesquelles ne sont pas optimistes à 100%.
– C’est aussi un loisir qui procure toujours la même jouissance, les mêmes montées d’adrénaline quand on gagne. Et le même quand on perd. J’en suis venu à constater ce que j’ai lu sur les effets pervers du manque. Qui procurent sur le coup un shoot d’adrénaline et, à terme, ce que l’on dénomme une « addiction ». Mais pas que pour le poker ; pour les jeux en général, bien sûr ! Le poker ne porte pas tous les maux de la terre.
– Le poker fait également tourner les têtes et les esprits. Jusqu’à en tirer une conclusion évidente : il y a ceux qui en vivent (les acteurs, Big Roger entre autres) ayant la tête sur les épaules et ceux qui alimentent la cagnotte (les joueurs), ayant la tête dans les étoiles, mais pas les pieds sur terre.
– Le poker est le seul jeu qui rend fou. Fous, toutes celles et ceux qui tentent d’en vivre de façon collatérale. Exemples : certains photographes, blogueurs, femmes ou hommes qui tentent des regroupements fédératifs fictifs (à des fins commerciales), les organisateurs de petits événements, etc… Ceux qui ont le courage de se mettre à leur compte et de tenter l’expérience de l’entreprise ne sont pas légions. Il u en a et je leur tire mon chapeau.
– Tout se fait sub rosa**, rien n’est défini, tout doit se deviner à mots couverts. Il n’y a aucune règle. Et tant qu’il n’y aura pas de règles, le poker (fût il un sport), restera un sport de voyous. Où le plus fort, donc le plus riche, gagnera toujours.
– Le poker a aussi sa dose de Hooligans, comme au football, des minus habens qui ont choisi cette discipline (comme ils auraient pu choisir le tarot ou la belote). Ils suivent leurs héros ou leurs champions, comme d’autres suivent Zidane ou Nadal. Et ils sont prêts à toutes les exactions pour soutenir leurs idoles en carton. C’est navrant. C’est la Loi du plus fort. En gueule, en mots orduriers ou en actions non régulières.
** L’ expression sub rosa ( qui signifie « sous la rose » en latin signifie sous le sceau du secret. La rose a une longue et ancienne histoire en tant que symbole du secret.
– Et puis le poker a ses mastodontes. Certains sont plus honnêtes que d’autres. Je parle d’honnêteté intellectuelle.
Doyle Brunson, Big Roger, Daniel Negreanu…
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