Mais au fait, qui incarne cette Génération poker ?
Par qui est-elle représentée ?
Quand on cherche les leaders d’opinion, les têtes de série et/ou les meilleurs résultats Hendon Mob, on tombe souvent sur les mêmes noms… Hasard ? Que nenni !
C’est pourquoi, au même titre que pour la « génération Mitterrand », dès lors que l’on pose le mot « génération » et qu’on y accole ou un nom propre, ou un nom commun, cela commence à dater. Cette petite phrase « génération poker », aussitôt dite ou écrite, est entrée dans inexorablement dans le passé. C’est pourquoi Big Roger, depuis 40 ans, parle de générations poker. Au pluriel. Ces générations poker, au même titre que les générations « musique, littérature ou même sociétales », changent à une vitesse incroyable. Les Martini, Kitaï ou autres Hairabedian sont condamnés à innover, inventer, évoluer sans cesse…
1. Les grands innovateurs : Big Roger
(« …Quand j’a inventé les re-entry au Casino Commerce de Los Angeles, personne n’y croyait… »)
M A Z A G A N : un business plan presque parfait
« Pourquoi j’ai toujours innové et laissé mon empreinte sur de nombreux casinos ? Parce que j’ai toujours pensé en grand… La Big attitude. Penser en grand, aller tout droit. On regarde après et même s’il y a des ratés, on aura essayé ! Regardez ce pari que j’avais fait à Mazagan*. Un prizepool de 1.5 MDh, à partir de la Team Big Roger et de nos amis. Pari réussi à 10 entrée près. 390 entrées pour un pari initial de 400 entrées prévues. Il m’aurait été facile de mettre de ma poche les 10 entrées manquantes pour atteindre l’objectif fixé par le Chairman de Mazagan… J’ai préféré »m’asseoir » sur une belle commission plutôt que de trichouiller ! Cela c’est la Big attitude. Innovation et paris risqués font partie de mon ADN. »
« Lorsque j’a inventé les re-entry au Casino Commerce de Los Angeles, personne n’y croyait. Lorsque je les ai exportés à Marrakech, c’est alors devenu très vite la règle. Seul bémol : lorsque l’on invente des « trucs » aussi explosifs, il faudrait en garder les primeur en termes d’adaptation et d’application. Sinon, le directeur des tournois peut vite faire importe quoi. »
_______________________
« Ci-dessus, mon vieil ami Guy La Liberté**. »
« Comme je dis toujours, la tête dans les étoiles, oui. Mais toujours les pieds sur terre… »
** : Guy Laliberté, né le à Québec, au Canada, est un homme d’affaires québécois. Il est l’un des cofondateurs et était le chef de la direction du Cirque du Soleil, dont il a détenu jusqu’à 80 % des actions avant de les vendre à des intérêts américains et chinois. En 2009, sa fortune s’élève à 2,5 milliards de dollars américains, ce qui le classe au 261e rang des personnes les plus riches de la planète, d’après le magazine Forbes2. En , Guy Laliberté termine en quatrième place de la 5e édition du championnat World Poker Tour, gagnant alors 696 220 $. Cet événement s’est tenu dans un casino hébergeant un des spectacles du Cirque du Soleil. Il participe également à la quatrième saison de l’émission High Stakes Poker. Il est surtout connu dans le monde du poker pour être l’un des plus gros perdants avec un déficit de 25 millions de dollars sur le jeu en ligne.
______________________________
2. L’argent des autres…
Extrait : (« …et puis surtout, les nouveaux copain(ine)s… qui ne seront vos ami(e)s que dans la limite de votre solvabilité du moment… »)
« L’argent, c’est la base de tout. Même si en France, c’est presque devenu tabou. En Orient (Moyen et Extrême) comme en Afrique du Nord, c’est complétement différent. On est totalement décomplexé. Là-bas, la convivialité, la reconnaissance, la gentillesse sont des vertus cultivées au berceau. Quand je vais à Chypre ou à Istamboul, je m’aperçois que la vieille Europe est dépassée. Le poker-tourisme est presque une institution alors que nous, en France, il y a tout un tas de règles édictées à la hâte, qui rendent impossibles les choses les plus simples. »
« Souvenez-vous tous d’une chose essentielle que je répète sans cesse. L’argent que vous gagnez au poker n’est pas le même argent que celui que vous gagnez à la sueur de votre front. L’argent gagné au poker est »facile » et il aurait tendance à vous filer entre les doigts. Je la connais bien cette musique. Les sorties, le Champagne et les grands hôtels… Et puis surtout, les nouveaux copain(ine)s… Qui ne seront vos amis, que dans la limite de votre solvabilité du moment. L’argent vous file entre les doigts. Tandis que lorsque vous l’avez gagné durement, vous êtes bien plus économes. J’ai eu la chance d’avoir une femme exceptionnelle, qui ne s’est jamais laissée étourdir par ce qu’on appelle le sophisme de l’éphémère***. Il y a des règles immuables desquelles tout joueur de poker ne doit jamais déroger. Argent gagné = 1/3 futurs buy in, 1/3 frais de fonctionnement, 1/3 de côté pour bâtir, investir et mettre votre famille à l’abri. Ne l’oubliez jamais. »
Cet extrait d’article de Big Roger et Janluk a été longuement cité & recopié par Pokernews avec notre permission. »
*** Sophisme de l’éphémère. Le fait de croire que la beauté, la richesse, la jeunesse sont des qualités intrinsèques qui durent toute la vie. C’est se tromper soi-même…
3. Jeunes et livetards : la Big attitude*
Nouveau. Nous laissons à nos lecteurs le soins de rédiger ce chapitre sur la Big attitude. A leur convenance. Le meilleur chapitre sera publié
4. Vegas dream…
Extrait. (« …tu arrives là bas, malheureux, un peu comme un faisan d’élevage au milieu d’une compagnies de Marines surentrainés… »)
BRH. « C’est comme tu le dis : un rêve. Alors vaut-il la peine d’être vécu ? Mon pauvre ami, j’ai bien envie de te dire malgré tout, oui ! Mais pas à n’importe quel prix. Quand j’étais jeune, sans famille à nourrir, sans responsabilités, j’aurais pu moi aussi le faire si j’avais aimé le poker. Certains ne regrettent pas d’y être allés (Antoine Saout et d’autres), mais très peu ont su épargner. Combien de jeunes s’y sont cassés les dents ? Tu arrives là bas, malheureux, un peu comme un faisan d’élevage au milieu d’une compagnies de Marines surentrainés, tu vois le carnage? Je pense que nos jeunes oublient (et ce n’est pas de leur faute) qu’ils sont au pays du poker!
« Ce n’était pas notre culture 15 ans en arrière ! Les français arrivent là-bas en conquérants et ils tombent dans des embuscades qui sont tendues depuis des décennies ! Nous ne sommes pas aguerris, nous sommes mal armés, voilà le fond du problème. Le savoir-faire de nos jeunes talents n’y pourra rien : sur le moyen terme je parle ! Et 3 mois à Végas, c’est long et c’est suffisant pour s’y faire hacher menu ! C’est un peu comme si vous vouliez intégrer Harvard ou Berkeley sans être passé par la communale !
« Non, j’ai l’impression, en voyant nos joueurs débarquer à Végas, qu’on les envoie comme des fantassins-éclaireurs. J’ai toujours eu à l’esprit que ces jeunes soldats étaient sacrifiés. Pour les gentils organisateurs de tournois, ce n’est pas grave. Il y aura d’autres soldats-joueurs. Il y en a toujours d’autres… Mais il n’y a qu’un Napoléon. Il est passé au travers des balles sur tous les fronts. Et il est devenu Napoléon 1er.
» Chutttt…. Un Main Event de 8000 joueurs ? Mais c’est pareil qu’un Loto. Je dois même dire que je préfèrerais faire 5000 combinaisons simples à 2 € que de faire le main event. »
« Les gens y vont au WSOP… Oui mais :
1. Les jeunes qui y vont, sont livrés à eux-mêmes et n’auront jamais la chance (faute d’encadrement) de jouer dans les meilleures conditions. (Non-accompagnement des rooms, mauvaise assistance financière, pas de mise en condition, en confiance, ni même de simples entrainements physiques ou mentaux).
2. Les autres, sont globalement des quadras ou quinquas qui ont femmes et enfants, qui travaillent et s’autodétruisent jusqu’au dernier ou presque. Pour 80% d’entre eux. Encore 80%. J’adore cette Loi des 80/20. Elle s’applique à tout en ce bas monde. Loi immuable : 80% de perdants, 20% de petits gagnants, parmi lesquels 1% de gros gagnants. »
Partagez cet article :
Tweeter