Qualifier et quantifier. Telle est la question. Bien sûr, chacun peut juger selon sa conscience ou sa moralité, de l’effet néfaste ou bénéfique d’un phénomène de société. Car la TV reality est devenue un phénomène social à part entière. Loana, poussière d’ange déchu, Moundir, le calamar de broussaille, etc… Toujours est-il que ces émissions crèvent le plafond des audimats au même titre que certains feuilletons « cartonnent » sur le Vieux Port, allez donc savoir pourquoi ! Tout est question de rapport, de ratio et de sizing. Comme au poker. Si je prends les chiffres de La Maison du Bluff et que je les mets à côté de ceux de Secret’s story, ils n’ont à l’évidence rien à voir. Oui, mais. Si l’on considère la faune, cette population télé-guidée des 15-25 ans (ceux qui adorent en général), malgré les leurres lancés en contre-mesures, elle « s’accroche » néanmoins avec beaucoup de facilité sur l’émission. Et le cœur de cible marketing, les 25-50 ans, les ménagères, est bel et bien touché, même si l’on s’aperçoit que cette population n’admet pas être « accroc ». Le cœur de cible se défend et dit : « On regarde pour voir jusqu’où va la bêtise, on regarde comme-ci comme-ça, en faisant autre chose… ». Quant aux 50-65 ans, des femmes essentiellement, elles adorent détester, faire la leçon à leurs proches, mais en fin de compte, elles détestent admettre qu’elles adorent.
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NB. Il est évident que la population visée au poker est plus ténue que celle de Secret’s story ! Le concept même de l’émission est plus réduit, les créneaux et les plages horaires de diffusion sont hors normes. Donc, le verrouillage des cibles est plus difficile. Il faut une « Voix » un capo ou un dirlot, des mauvais élèves et des candidat(e)s brillant(e)s, un casting assez hard au départ et pas de temps mort. Ce que l’on supporte à 19h30 (replay, répétitions) est plus dur à digérer à 2 heures du mat’. Pas de prime-time pour ce jeu. Pour le moment.
Quelques courbes TV Reality…
Donc, quand M. A. Laipsker réalise 20 millions de téléspectateurs cumulés sur sa niche LMDB et que TF1 en fait x fois plus, avec une cible grand public à des horaires de très large audience, la performance est de taille et a donc été reconnue comme telle par les professionnels de l’audio-visuel en 2013. « La célèbre émission de télé-réalité, basée sur le poker, La Maison du Bluff, bénéficie d’une triple nomination aux Lauriers TV Awards.
- Meilleure télé-réalité de vie en communauté.
- Meilleure animatrice : Caroline Receveur.
- Meilleurs candidats de télé-réalité de vie en communauté.
Nous pourrions même aller plus loin : TF1 rame pour maintenir ses chiffres et Alexis fait un show gagnant, en mode « petit trot », un vrai « walk ».
Lorsque j’ai demandé à P♠kerStars des courbes représentatives du TV reality Show, mon assistante s’est fait refiler par un stagiaire des courbes n’ayant qu’un tout petit peu à voir avec ma demande. J’en suis désolé, quoique… Enfin, nous voyons tout de même l’ascendance de la double courbe à talons rouges, représentant Cash game et MTT (PLO et NLH confondus) : à l’estuaire, ces deux courbes harmonieuses et galbées à souhait, pénètrent ces eaux turbulentes dans le Bas Rhin. Le lecteur aura compris !
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La réclame est bien sûr apparue avec « le print »… avec Gutenberg en quelque sorte. Les grands media se sont créés, sous-divisés en supports divers, par la suite. Les imprimés de toutes sortes, l’achat d’espace télévision, radiophonique, print (revues PQR etc…), l’affichage, le cinéma etc… Now, the Web. Donc, subdivision des media en supports. Exemple, l’affichage avec des 4 X 3 (mètres) ou des « sucettes » Decaux, voire anciennement les pubs murales imprimées (voir ci-contre Dubonnet). Ils sont des supports dépendant d’un grand media : l’affichage. Tout cela pour en venir à non pas un support mais à un nouveau media à part entière. La TV reality. Au lieu de tirer 5 millions d’exemplaires en rotative d’un 3 volets et d’en faire une PLV (Publicité sur Lieu de Vente), l’annonceur (PokerStars par exemple) crée son propre media, une boîte de production, achète l’espace ou vend (CQFD) le concept à NRJ12 ou FR9 et andiamo ! La MdB est devenue un gros support publicitaire uni-marque, mais qui peut engendrer lui-même des sous-recettes publicitaires etc…
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Bravo M. Laipsker ! Il est le premier à avoir songé à remplacer une technique récente, le marketing direct, (qui permettait de recruter de nouveaux clients, de quantifier les cibles et surtout le coût par acquisition), par une méthode qui offre en plus, un réel bonus en terme d’image de marque et un redémarrage du poker grand public, engouement qui ne cessait de décroître depuis quelques temps.
Nous sommes obligés de reconnaître (pfffff) que PS est désormais prescripteur en matière de poker. Pas seulement une des figures de proue du poker en France, mais the locomotive grâce à laquelle, les petits et moyens opérateurs vont sans nul doute pouvoir se redresser ! Aujourd’hui, La MdB de PS fait du Mktg direct non plus ciblé, mais tous azimuts par le biais semi-ludique de la télé-réalité. Alexis Laipsker ne vend pas un produit, il suggère d’acquérir une nouvelle distraction qui pourra devenir une passion, voire un jackpot. C’est ce que nous appelons un « mode de révélation grand public ». C’est une technique de communication innovante, qui sera bientôt copiée, au même titre qu’un teasing. Pas mal, Al !
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Avouons que la publicité peinte quelque peu défraîchie ci-dessus (Dubo-Dubon-Dubonnet) ne fait que très peu concurrence à Caroline Receveur… D’une grâce et d’une beauté dont la splendeur n’a d’égale qu’au Panthéon des Aphrodite. L’un de ses nombreux prétendants et célèbres admirateurs, a osé lui écrire « l’hommage » : « Le jour où on l’on vous fit, on fit la Beauté même. Le jour où l’on vous fit, on fit tout ce que j’aime. Souffririez que je vous fasse, tout ce que l’on fit, le jour où l’on vous fit. »
Dommage, mais ce n’est pas Caroline qui présentera, en 2014, la Maison du Bluff avec Alexis !
Bien, après avoir posé cette introduction sur le succès grandissant de ce concept marketing à part entière, je vous propose de venir lire la semaine prochaine ou demain, c’est moi qui décide, l’article suivant (2) sur les lieux communs trop souvent entendus a priori, et les poncifs ressassés depuis maintenant 4 ans a posteriori. Nous apporterons à ceux-ci des réponses aussi nettes que possible. La semaine suivante, (3) nous parlerons de la presse Net ou print, voire des blogs et de leurs prises de position. Ou de leur silence quant à ce phénomène. Sans égard ni pour eux ni pour les titres qu’ils croient représenter ! Enfin, (4), nous donnerons la parole à Alexis Laipsker et Elky, avant leur départ pour la Saison 4.
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