Le poker est une chose trop importante pour la confier à des Rooms !

 Article du 14 mars 2014.

Les Rooms sans dessus dessous

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« La guerre est une chose trop grave pour être confiée à des militaires. »

G. Clemenceau, Le Tigre, le Père la Victoire.

« …il s’en tiendra longtemps à un rôle d’opposant qui lui vaudra son surnom (encore un) de « tombeur de ministères ». Ainsi combattra-il avec succès les gouvernements « opportunistes » de Jules Ferry… »

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Le poker, c’est la guerre.

Partout !

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Les Rooms ont eu leur chance. Le moteur du poker, on est bien d’accord, c’est l’argent. Mais qui fait circuler les dollars ? Indirectement, les rooms, les organisateurs, quelques marques ! Mais la cheville ouvrière ? C’est le joueur. Ce sont les joueurs, donc nous. Alors, comment pouvons-nous évoluer ?

Je me rappelle une phrase de Philippe Hammer, qui me disait à peu près ceci : « Ce que j’aime par dessus tout dans le poker, à part le jeu lui-même, ce sont les rencontres. Ce sont les femmes et hommes que je découvre partout. Dans tous les pays, dans tous les lieux que le poker me donne la chance de visiter. Et ce ne sont pas les plus grands, les plus gros, les plus beaux tournois qui me laissent les meilleurs souvenirs. Car, quand on en a fait 10, on les a tous faits ! Toujours les mêmes 150 joueurs, lesquels font partie des meubles. »

Je me souviens également d’une conversation autour d’un Beaujolais américain (Coca Cola) avec Daniel Negreanu, lequel me confiait à peu près ceci : « Les grands tournois, c’est le business, comme d’autres vont au bureau ou à l’usine. Le cash game entre amis, (comprendre vieux copains et partenaires du même niveau) ça, c’est du plaisir. »

Alors comment faire évoluer ce « sport » élitiste, puisque seul l’argent ou la méga chance vous autorise à participer à de très beaux tournois ? Les casinotiers sont presque tous rentrés dans le rang. Les Cercles ont mangé leur pain blanc. Les rooms comme Wina ou PS se contentent de ce qu’elles ont. Elles vivent sur leurs acquis… Ou presque. Le GIE attend une divine surprise et les autres, quand elles ne sont pas gérées par des malfaisants, attendent… Mais quoi ? Je pense que les rooms vont devenir une vitrine, une sorte de mur d’entrainement, comme au tennis. Car chacun sait aujourd’hui, que le cash game et les S&G sont à bannir aujourd’hui on line. Elles ne peuvent évoluer qu’en partageant le gâteau avec ceux qui, demain, pourraient bien le leur prendre de force… Les annonceurs ! Mieux vaut un gros gâteau à 2, etc…

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Monsieur Doyle Brunson, une sacrée gueule ! Figure emblématique et personnalité inamovible du poker mondial.

Mais contrairement à vous qui avez 20 ou 30 ans,

 son avenir est derrière lui…

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Sans media, pas d’argent.

Et sans argent…

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… Pas de football par exemple !

Ce jeu a beau être l’un des sports les plus populaires au monde, s’il n’y avait pas l’argent, le fric, le flouze, l’artiche, la némo, bref le grisbi, il n’y aurait pas grand monde à regarder 23 artilleurs gesticuler sur une pelouse, a fortiori quand le score reste vierge. D’ailleurs, les TV ne s’en occuperaient pas. Roland Garros remplirait ses tribunes, certes, mais les prix offerts seraient à la baisse et les timbales en fer blanc sans la BNP et PSA. Même le golf et le polo, qui ont pris de l’ampleur dans une certaine et modeste mesure, seraient encore inconnus du grand public. C’est un cercle vicieux, mais pas si nul que cela après tout. L’argent appelle l’argent, le spectacle attire les téléspectateurs et les sponsors ci-contre de la Coupe du Monde 2014 au Brésil, ont bien compris qu’une omniprésence sur place ferait de l’ombre à Pepsi, Varig ou Air France et Amex ou Diners Club.

C’est pour cela qu’à son petit niveau,

il n’est pas fou Afflelou !

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Hermès. Longtemps le prix de Diane-Hermès a fait les beaux jours de Chantilly par la grâce des jolies femmes chapeautées et vêtues au 24 rue du Faubourg St Honoré.

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Sans argent, ni Prix de Diane ni Jockey Club, ni Arc de Triomphe. Plus de Grand Prix d’Amérique Marionnaud, Rolex ou Free pour 2015 ! Plus de F1 ultra-coûteuses ou de 24H du Mans. Finies les petites écuries comme WR qui engageaient depuis 30 ans deux ou trois Groupes C, grâce à PSA, Heuliez, Esso ou Michelin. Heureusement, ces industries, qu’elles soient automobiles, équestres ou autres, ont trouvé des hommes qui ont su élever certaines disciplines au niveau qu’elles méritaient. Et surtout ouvrir les yeux des entreprises et industries, dans un rapport gagnant-gagnant.

C’est le cas ou ce fût le cas de MM. JM Balestre ou du Comte de Montesson.

Ecurie WM (WR Racing et ex WM Peugeot) de mon très vieil ami Gérard Welter. Ex patron du style chez PSA, surnommé Monsieur 205

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Alors, plus de poker ? Ouvrez les yeux, Pokerstars et Wina ! Si j’avais un mot à souffler aux rooms qui sont encore en bonne santé, ce serait de cesser de jouer cavalier seul.

Un exemple ou deux : pourquoi ne pas créer, vous les rooms, toutes ensemble, une véritable École de Poker Nationale (parlons juste de la France). Qui mieux que les sites, serait mieux habilité à la créer ? A fournir des professeurs ? A les régionaliser ? A obtenir des subsides de l’État ?

Mesdames les Rooms, vous allez en crever demain. Ce n’est pas un souhait, c’est une réalité économique. Et vous vous rabattrez sur les paris en ligne, là où vous n’avez jamais été précurseurs. On vous attend forcément au tournant ! L’an 2015 sera l’année de tous les dangers pour les cadres en place…

Pourquoi ne pas créer et financer une campagne nationale de communication, une « collective du poker«  pour redonner envie, pour faire découvrir ou redécouvrir le poker ? Chaque Room, pour le moment, dépense des sommes très importantes dans des campagnes solitaires, lesquelles ne sont que des one shot ! On bouche des trous. Tout cela reste du court terme. Bien sûr, le problème de chacune de ces rooms, ensuite, restera, resterait entier. A chacune d’elle de communiquer et d’attirer les clients plutôt que de les laisser s’inscrire chez les concurrents… Quand l’engouement sera revenu, peut être alors le gouvernement envisagera-t-il de créer ou d’épauler une Fédération naissante ? Comme cela a été fait pour tant d’autres activités aussi passionnantes. Et ce n’est que lorsque ce travail en amont sera effectué, que la visibilité, (que d’aucuns cherchent éperdument), viendra d’elle même. Par la PQR ou nationale, la TV, etc…

C’est maintenant qu’il faut aller chercher les partenaires et les sponsors. Et si les rooms ne veulent pas le faire, des sociétés indépendantes feront le Go Between entre les géants économiques et les organisateurs. C’est ainsi que l’argent et la visibilité afflueront vers le poker, redonnant une chance aux moins fortunés et surtout,

en baissant les Buy in ou en les supprimant.

Si vous désirez vraiment faire du poker un sport,

acceptez-en les règles économiques !

Un PTM-RedBull ? Joli poker tour mondial.

Why not ? Un WPT engageant des équipes Fedex, GMC ou Pepsi… Cela se verra bientôt aux USA.

Des PTE-VAG ? Joli poker tour européen ma foi !

Bien sûr que c’est possible. Avec des équipes Quick ou SFR. Cela aussi se verra bientôt en Europe.

Des CPF-Bouygues ? Sympas des championnats français de poker inter-sociétés.

Évidemment, avec des équipes Conforama, Afflelou ou ORPI etc…

Des qualifs régionales Conforama ou Sephora… Etc…

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Avanti Poker… Restons optimistes !

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Et puisque le poker tend à devenir un sport,

juste cette très belle image de Lacoste :